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Baromètre de la diversité de genre : les entreprises africaines mises au défi

6 mai 2021

En partenariat avec le réseau Women Working for Change (WFC), une initiative de l’Africa CEO Forum, Deloitte publie un état des lieux de la parité dans les entreprises africaines. L’enquête apporte un éclairage sur la diversité des actions misent en œuvre par les entreprises pour respecter les principes de mixité et d’équité de rémunération établis par la charte de la diversité de genre, la feuille de route du WFC. Une route encore longue pour atteindre la parité au vu des résultats de l’enquête.

 

Elément encourageant, 64% des entreprises notent une quasi-parité Homme/Femme des candidatures qu’elles ont reçues entre 2019 et 2020 témoignant ainsi d’un vivier équilibré de candidats. Cependant l’enquête révèle qu’à partir du recrutement, la tendance s’inverse : les entreprises ne répliquent pas cette parité au sein de leurs effectifs. Plus des ¾ recrutent en majorité des hommes et 30% en majorité des femmes.

En conséquence, en découle un manque de mixité dans le leadership. La majorité des entreprises interrogées connaissent une sous-représentation des femmes dans les fonctions dirigeantes. La tendance s’illustre dans une moindre mesure pour le management ou 2 entreprises sur 5 respectent la parité au sein des fonctions managériales et seules 3% des près de 500 entreprises interrogées n‘ont aucune femme manager dans leurs effectifs.

 

Les conseils d’administration (CA) sont les théâtres du manque de mixité le plus important : seules 25% des entreprises sondées respectent la parité au sein de leur CA et 17% des entreprises ne comptent aucune femme parmi les membres de leur conseil d’administration.

 

Dernier frein à l’égalité : les politiques de rémunération différenciées.  A ce titre, le rapport est encourageant : près de 70% des entreprises interrogées n’ont pas de politique de rémunération différenciée en fonction du genre et près d’un quart d’entre elles ont initié des actions pour établir une équité de rémunération.

 

Face à ces chiffres, les entreprises interrogées agissent. L’étude s’est intéressée aux actions mises en œuvre pour pallier le manque de mixité et les écarts de rémunération. Les résultats montrent une grande diversité dans ces initiatives. La discrimination positive et les quotas sont évoqués pour favoriser la parité dans les fonctions dirigeantes et le recrutement, ainsi que des formations et des directives claires sur l’importance de renforcer l’inclusivité des équipes. La constitution de comités ou de clubs dédiés au leadership féminin sont aussi plébiscités. Pour finir, transparence et audit réguliers permettraient d’assurer une meilleure mise en œuvre des 4 principes fondamentaux de la charte sur la diversité de genre: Mixité dans le recrutement, équité de rémunération, mixité du management et du comité exécutif, et mixité du conseil d’administration. 

 

Retrouvez tous ces résultats en détails et bien plus encore dans le rapport complet disponible en lien à cet article.